La Fransaskoisie
Présentation
Un.e fransaskois.e, c’est quelqu’un qui s’identifie à la communauté francophone de la Saskatchewan, que ce soit par naissance, par mariage, par adoption, ou simplement par identification.
En tant que fransaskois.e, nous contribuons non seulement à la vitalité de la langue française, mais également à la croissance et au développement de la communauté francophone et de la société saskatchewannaise en général.
Le drapeau fransaskois
Le drapeau fransaskois arbore trois couleurs. Le fond jaune symbolise les champs qui caractérisent le sud et le centre de la province de la Saskatchewan.
La croix verte représente la forêt du nord de la province.
Le vert rappelle aussi le rôle des agents de colonisation franco-catholiques dans les efforts de peuplement des villages francophones.
La fleur de lys représente la langue française. Elle est inspirée de la forme graphique du drapeau du gouvernement provisoire de Louis Riel en 1885. La couleur rouge représente la lutte linguistique des Fransaskois et des Fransaskoises.
Le drapeau fransaskois a été dévoilé en 1979 à Prince Albert lors du «Super fransaskois show» à la suite d'un important concours provincial initié par l'Association jeunesse fransaskoise. Ce drapeau est le premier drapeau de la francophonie de l’Ouest canadien.
Depuis 2005, le drapeau fransaskois est reconnu comme étant un des symboles officiels de la province de la Saskatchewan.
La population
D'après les données du recensement de 2021, la Saskatchewan compte près de 16 855 habitants dont la langue maternelle est le français, tandis que 52 415 personnes peuvent parler le français. 4,7 % de la population de la Saskatchewan communique en français et en anglais. La migration inter-provinciale et l'immigration internationale sont les principaux facteurs de croissance démographique provinciale.
Les villages francophones traditionnels se situent dans trois grandes régions. Un premier foyer francophone se trouve, le long des rivières Saskatchewan Nord et Sud autour des villages, de Duck Lake, de Saint-Isidore-de-Bellevue et de Saint-Louis. Cette zone englobe les villes de Saskatoon, de North Battleford et de Prince Albert. Elle inclut les villages de Saint-Denis, de Vonda, de Prud’homme ainsi que les communautés plus éloignées de Zenon Park, de Saint Brieux, de Debden et de Delmas.
Le deuxième foyer francophone de la Saskatchewan se trouve dans le sud-est. Une série de villages et hameaux tels que Bellegarde, Cantal, Alida, Forget et Montmartre ont été fondés au début du XXe siècle par des immigrants européens surtout venus de France et de Belgique.
Le troisième se trouve au sud-ouest dans une région où se situent Gravelbourg, Ponteix, Val-Marie, Saint-Victor et Willow Bunch.
Les centres urbains de la Saskatchewan: Regina, Saskatoon, Prince Albert et Moose Jaw ont vu une forte proportion de la population quitter les villages francophones pour s’y installer. L'arrivée de nouveaux immigrants francophones favorise aussi les centres urbains. Ces villes ont mis sur pied des infrastructures communautaires, et notons ainsi la présence de centres éducatifs pour la petite enfance, des écoles fransaskoises (primaires et secondaires), des écoles d'immersion, des centres scolaires communautaires, de centres culturels et des paroisses francophones. À l'heure actuelle, plus de la moitié des francophones de la Saskatchewan résident dans les centres urbains de Regina, Sasktoon, Prince Albert, Moose Jaw et North Battleford.
Les districts électoraux de l'ACF
Ponteix
La région de Ponteix englobe l'extrême sud-ouest de la province de la Saskatchewan. Val-Marie, Dollard, Cadillac, et Admiral figurent parmi les villages fondés par des pionniers francophones dans ce district. Le village de Ponteix a été établi par l'abbé Albert Royer en 1907, la paroisse Notre-Dame d'Auvergne fut créé à la même période. Un fort contingent d'immigrants de la France avait accompagné le fondateur lors de l'établissement de ce village, mais la population francophone de Ponteix et de l'ensemble de la région est très diversifiée avec certains villages peuplés par des Métis, des Franco-américains et des Canadiens français.
Ponteix a su rayonner dans la région par l'entremise de ses institutions. L'école, l'hôpital, le couvent et le noviciat des Sœurs Notre-Dame de Chambriac ont tous favorisé le caractère français de Ponteix. Aujourd'hui, le Centre culturel Royer continue dans cette tradition en offrant un lieu de rassemblement et une programmation socioculturelle en français. L'école Boréale offre un programme d'éducation fransaskois. Les Auvergnois de Ponteix, le Club des aînés de Ponteix ainsi que la Société historique de Ponteix sont parmi les organismes francophones les plus actifs dans le district.
En héritage, le fondateur de la paroisse, l'abbé Royer, y a laissé une sculpture de bois de la Sainte Vierge recouverte d'or datant de 1490. Cette sculpture nommée Notre-Dame d'Auvergne est exposée dans l'église. En 1934, pendant les dures années de la crise économique, l'évêque du diocèse de Gravelbourg, Monseigneur J.A. Melanson, demande à ses diocésains de faire un pèlerinage à Ponteix en l'honneur de la Vierge Marie. Depuis 1934, Ponteix est un lieu de pèlerinage le 16 juillet de chaque année. Le 6 juin de l'an 2000, une autre statue a été érigée à 3 km au nord-est de Ponteix, intitulé Notre-Dame des Champs, patronne et protectrice des agriculteurs.
Rattaché au Centre culturel, se trouve le musée Notukeu qui présente un aspect de la préhistoire. Il y a des millénaires, le site se trouveait aux abords d'une mer intérieure couvrant une grande portion des Prairies d'aujourd'hui. Ce lieu a longtemps été un habitat de choix autant pour les tribus nomades ainsi que la faune. La collection de têtes de flèche, pierres et autres artefacts de cette période possèdées par le Musée jette un regard sur une époque lointaine de l'histoire humaine en Amérique du Nord.
Gravelbourg et Willow Bunch
Le district de Gravelbourg et de WillowBunch est constitué de plusieurs agglomérations francophones dont : Gravelbourg, Laflèche, Kincaid et Ferland. La ville de Gravelbourg demeure un important bastion de la communauté fransaskoise.
Le village de Gravelbourg est un des centres francophones de la Saskatchewan les plus connus. Il possède un riche patrimoine architectural et une longue tradition dans le domaine de l'enseignement. Le Collège Mathieu pour les garçons et le Collège Thévenet pour les filles et l'école publique ont inculqué la culture française et de la langue de Molière à plusieurs générations.
L'architecture de la co-cathédrale de Gravelbourg offre ses fresques peintes par l'abbé Charles Maillard et donne à ce bâtiment un air voluptueux. Les couvents et les résidences somptueuses sont les vestiges d'une époque où l'économie rurale permettait la prospérité. Aujourd'hui, la rue principale fait peau neuve avec la restauration de ses façades. Une touche européenne accentue la tradition fransaskoise.
Au niveau scolaire, l'école élémentaire l’École Beausoleil assure une relève francophone. L'École de Gravelbourg offre un programme d'immersion française enrichi au niveau élémentaire et secondaire, appuyant davantage la place du français dans ce district.
Le Centre culturel Maillard est le centre nerveux de la vie française à Gravelbourg. Le centre abrite la radio communautaire CFRG. D'ici se planifient et se coordonnent de nombreux projets de partenariat avec les organismes municipaux ou de concert avec les groupes ou associations fransaskoises de la région.
Dans ce district on retrouve également les villages de Willow Bunch, Lisieux, Assiniboia et Saint-Victor. Originellement nommé Talle de Saules, ce sont des Métis originaires du Manitoba qui ont fondé ce village parmi les plus anciens de la province. Situé en milieu rural dans le sud-ouest de la Saskatchewan, le village de Willow Bunch est une des plus vieilles communautés francophones de la province.
Jean-Louis Légaré, un commerçant de Willow Bunch, a joué un rôle important dans les négociations entre le gouvernement canadien et les Sioux venus se réfugier dans cette région à la suite de la victoire de Sitting Bull contre l'armée américaine du Général Custer. Une autre personnalité de la région est Édouard Beaupré mieux connu sous le nom du géant Beaupré, un personnage devenu légendaire.
Extrêmement pittoresque, le paysage a été divisé en grands ranchs au début du 20e siècle. L'inspiration de cette beauté naturelle et l'historique de la région ont orienté les résidents vers l'industrie touristique. Aussi, Willow Bunch possède le plus grand musée rural en Saskatchewan, un musée historique voué aux pionniers.
L'élevage et l'agriculture caractérisent l'économie de cette région où les espaces dominent l'imaginaire. Les pétroglyphes de Saint-Victor : petites silhouettes de tortue, de sabots de bisons, de mains et de pieds d'homme, se retrouve sur une surface horizontale dans les escarpements qui dominent la région de Saint-Victor. Ces derniers dont les origines exactes sont encore un mystère, présentent un casse-tête pour les archéologues. En parlant d'origine, c'est à Saint-Victor que le premier numéro de l'hebdomadaire l'Eau vive paraît le 12 octobre 1971. Puis en septembre 1973, le journal passe au format tabloïd et en 1975 l'hebdomadaire déménage à Regina.
Bellegarde
Le sud-est de la Saskatchewan se distingue par un sillon de petits villages francophones qui partagent le même fondateur, le prêtre colonisateur l'abbé Jean-Isidore Gaire. C'est à partir de Grande-Clairière au Manitoba qu'il érigea les villages saskatchewanais parmi lesquels on dénomme Bellegarde, Cantal, Wauchope, Storthoaks, Dumas, Alida et Forget. Au cœur de cette agglomération de communautés, nées à la toute fin du 19e siècle, se trouve le petit hameau de Bellegarde.
De souche belge, les francophones de la région ont un parler coloré. Le patois des ancêtres de la vieille Belgique se reflète dans la prononciation et les expressions qu'utilisent les gens. Les francophones des environs gravitent de plus en plus vers Bellegarde, essentiellement à cause des institutions francophones importantes : l'école fransaskoise, le centre communautaire et la paroisse catholique.
Les « Kenler », « Lamotte », « Poirier » et « Copp » sont entre autres des familles fransaskoises qui contribuent à la diversification économique régionale, et à l'enrichissement des structures communautaires et culturelles. Cette conviction de survivre en français est une inspiration pour la communauté fransaskoise.
Ce petit village rassemble les francophones de la région et témoigne de la Saskatchewan agricole.
Prud'homme, Vonda, Saint Denis (la Trinité)
Prud'homme, Vonda et Saint-Denis sont trois communautés francophones distinctes à proximité l'une de l'autre. La « Trinité » est le terme communément utilisé pour désigner la région. Du point de vue historique, ces trois petites communautés ont contribué d'une manière exceptionnelle au développement de la communauté fransaskoise. Le prêtre fondateur de Prud'homme, Monseigneur Constant Bourdel, avait fait de son presbytère le quartier général de la survivance canadienne-française en Saskatchewan. C'est de là qu'est né, dans les années 40, le projet ambitieux de doter les provinces du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta de postes de radio française privés. Le successeur de Monseigneur Bourdel, l'abbé Maurice Baudoux, a réalisé ce projet avec l'ouverture de quatre postes de radiodiffusion localisés à Saint-Boniface, Edmonton, Gravelbourg et Saskatoon. Au cours des années 1980, un groupe de bénévoles dévoués a transformé le presbytère de Prud'homme en un musée, ouvert encore de nos jours, valorisant ainsi le patrimoine de la région.
Entre 1929 et 1962, le siège social de l'Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan (ACFC) était situé à Vonda, dans la résidence privée de l'administrateur en chef, Monsieur Antonio de Margerie. C'est ici, que s'organisait une coordination de l'enseignement du français dans des écoles de la Saskatchewan pendant le premier tiers du 20e siècle. L'élaboration du curriculum des programmes d'enseignement, la distribution des prix de mérite, les campagnes de financement et l'administration des dossiers politiques se faisaient à partir du secrétariat de l'ACFC à Vonda.
L'entreprise de fabrication de machinerie agricole « Highline » située au village de Vonda est aujourd'hui un moteur économique de la région de Vonda.
Depuis les années 80, c'est à Saint-Denis que se trouve le Centre communautaire fransaskois de la Trinité. Cette communauté, tout comme l'ensemble du district, a engendré de nombreux chefs de file dans la communauté fransaskoise, qui depuis longtemps, sont des piliers de la communauté. Leur engagement contribue encore aujourd'hui au développement de la francophonie saskatchewanaise.
Regina
La présence française dans la capitale provinciale date du début de la fondation de la capitale dans les années 1800, période où le hameau « tas d'os » deviendra un peu plus tard la ville de Regina. Dès la première heure, les francophones ont contribué activement à l'essor économique de la ville. Comme partout au Canada, l'église catholique avec les institutions scolaires et l'hôpital influencent les activités et initiatives proprement francophones. La paroisse catholique St-Jean-Baptiste voit le jour en 1952 et demeure l'unique paroisse nationale francophone de la ville.
La francophonie de Regina, chapeautée par l'Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR), est bouillonnante d'activités. Une bonne partie des services offerts aux résidents se font à partir du centre scolaire communautaire le Carrefour Horizons. On y retrouve également à Regina l'École Monseigneur de Laval, l'École du Parc, l'École secondaire fransaskoise PSQV, le Centre de la petite enfance Gard'amis, la troupe de théâtre Oskana, la Cité universitaire francophone, le Collège Mathieu et la station régionale de Radio-Canada.
De l'école fransaskoise aux nombreuses écoles d'immersion française à Regina, la population est bien garnie de services en français. En plus du baccalauréat en éducation en français, la Cité universitaire francophone offre un milieu français aux étudiants francophones et francophiles sur le campus de l'Université de Regina.
Saskatoon
La ville de Saskatoon est la métropole économique de la province de la Saskatchewan. Sa démographie s'est accrue avec la prospérité économique. En 1928, le pape Pie XI déclare la paroisse Sainte Immaculée Conception paroisse nationale canadienne-française. Depuis 1931, elle est devenue la paroisse des Saints Martyrs canadiens.
Les années 50 ont été marquées par l'exode de familles francophones des municipalités avoisinantes vers la ville. Cette nouvelle infusion démographique a donné un nouveau souffle à la francophonie de la ville des ponts. La grève générale des parents francophones de Saskatoon en 1965, revendiquant plus de français à l'école, a amené la création de la première école d'immersion française de la Saskatchewan et des changements importants à la loi scolaire de la province.
Aujourd'hui, Saskatoon compte la plus forte concentration de francophones en Saskatchewan. Un bon nombre d'organismes communautaires se sont regroupés pour former la Fédération des francophones de Saskatoon. Plusieurs organismes provinciaux tels que l'Association des parents fransaskois (APF), l'Association jeunesse fransaskoise (AJF), Vitalité 55 +, sont bien encrés dans la ville des ponts. Le centre communautaire de Saskatoon, le Carrefour francophone avec son Relais offre un lieu où se rassemblent les francophones.
La garderie Félix le chat et l'École canadienne-française sont au centre de l'éducation française. Il existe également de nombreux programmes d'immersion dans les commissions scolaires publiques et séparées de la ville. Dans le domaine culturel, plusieurs groupes animent la communauté dont la chorale le Chœur des plaines et la Troupe du Jour. Les événements sociaux s'organisent autour de la paroisse, de l'École canadienne-française, de l'École secondaire le Pavillion-Gustave-Dubois et du Carrefour francophone.
North Battleford
Entre Battleford et Meadow Lake, les agglomérations de Delmas, North Battleford, Cochin, Butte Saint-Pierre, Edam, Vawn, Prince et Jackfish sont parmi les nombreuses localités qui évoquent la présence francophone dans le district.
North Battleford est le berceau du mouvement du scoutisme français en Saskatchewan ainsi que la «Saskatchewan étudiante voyage», mieux connue sous le vocable la SEV. La SEV est fondée par le père André Mercure, en collaboration avec le Père Arthur Marchildon, à l'occasion de l'Expo '67. Entre 1967 et 1980, cette entreprise propose un voyage en groupe, incitant au-delà de 500 jeunes fransaskois et fransaskoises à faire l'expérience d'un pèlerinage socio-linguistique et culturel à travers la francophonie canadienne.
L'école fransaskoise Père Mercure est nommée en souvenir de père André Mercure. Ce dernier est devenu célèbre au cours des années 1980, lorsque devant les tribunaux il contesta la légalité d'une contravention du code de la route, rédigée uniquement en anglais. Il aura gain de cause devant la Cour suprême du Canada en 1988.
La ville de North Battleford possède une résidence pour personnes âgées indépendantes et un foyer. Avec la paroisse Saint-André, le Centre francophone des Battlefords servent les francophones de la région des Battlefords.
Prince Albert
Le district de Prince Albert s'étend sur un grand territoire au nord de la province à l'intérieur duquel réside une population francophone concentrée autour de la ville de Prince Albert. Entre 1912 et 1947, le siège social du journal Le patriote de l'Ouest se situait à Prince Albert. Le secrétariat provincial de l'ACFC y était également de 1912 à 1929.
Plusieurs grandes institutions scolaires, l'Académie Rivier, l'École Saint-Paul, le Collège Saint-Michel, tous disparus aujourd'hui, ont joué un rôle important au cours au cours des années 1950 afin de favoriser l'épanouissement de la francophonie en Saskatchewan. La première coopérative financière d'épargne et de prêt en Saskatchewan (la Caisse populaire française) a été fondée à Albertville en 1916, et ce, vingt ans avant que le gouvernement de la Saskatchewan adopte une loi sur les caisses de crédit pour l'ensemble de la province.
En 1995, le centre scolaire communautaire le Carrefour fransaskois, ouvre ses portes. On y retrouve l'essentiel des institutions francophones : l'École valois et des organismes chapeautés par la Société canadienne-française de Prince Albert. Cette association coordonne les activités en français et offre une programmation socioculturelle française. Le Carrefour fransaskois a fermé ses portes en 2010 pour laisser les locaux à l'expansion de l'École valois, mais la Société canadienne-française de Prince Albert offre un centre où la communauté se regroupe pour ses activités socioculturelles.
Bellevue
St-Isidore de Bellevue, St-Louis, Hoey, Domrémy et Duck Lake
La région de Bellevue, Domrémy et St Louis compte plusieurs villages à forte concentration francophone. Les villages de Bellevue, St Louis, Domremy, Hoey et Duck Lake ont l'avantage d'être à proximité l'un de l'autre, donnant à la région un solide caractère francophone. St-Isidore-de-Bellevue, reconnu pour ses sculpteurs, est situé à quelques kilomètres de Batoche, site de la résistance des Métis. Territoire riche en histoire, le district de Bellevue comprend aussi Saint-Laurent-de-Grandin, un des premiers lieux habités en permanence par les Métis de la Saskatchewan, et le Fort Carlton qui rappelle l'importance historique de la traite de fourrure et du contact avec les premières Nations dans la région.
Ce district possède de nombreux vestiges historiques tels le pont de St Louis, le dernier « pont à ailes » au Canada et le plus étroit au pays, le centre d'interprétation historique à Batoche, et le musée de Duck Lake, le Fort Carlton. « La Piste de la légende fransaskoise » est un lieu aux attraits culturels, artistiques et historiques raconte la contribution des pionniers francophones dans la province.
Les littoraux de la rivière Saskatchewan près de Bellevue sont arpentés «à la manière canadienne » donnant à chaque propriétaire une petite façade sur la rivière, un vestige d'arpentage typiquement canadien-français conservé intact. Le village de Duck Lake a joué un rôle prépondérant dans l'histoire de la communauté fransaskoise ayant été le lieu de la fondation en 1912 de l'organisme porte-parole des francophones de la Saskatchewan, l'ACFC. La publication initiale du premier journal francophone de la Saskatchewan «Le Patriote de l'Ouest» a été fondé au mêm endroit en 1910. On y retrouve un centre d'interprétation régional (musée, théâtre, galerie et boutique), une vieille prison et des peintures murales illustrant les grands événements historiques de la région.
Plusieurs groupes bénévoles francophones sont à l'œuvre dans le district de Bellevue, la plupart étant voués à la culture. Les rencontres sociales telles les spectacles, les pièces de théâtre, l'humour et la musique caractérisent la nature de la population. La sculpture sur bois est presque une industrie dans la région, ces œuvres sont exposées au centre culturel. Le Centre francophone BDS (Bellevue, Domrémy et St Louis) offre une salle d'exposition et un centre de ressources.
Le village de Bellevue abrite également l'école fransaskoise, l'École St-Isidore.
Debden
La région de Debden et de Victoire a été colonisée par des pionniers francophones de l'est du Canada et des États-Unis. Recrutée par le prêtre et agent de colonisation pour le diocèse de Prince Albert; l'abbé Bérubé, la population s'enracine au fur et à mesure que les terres sont défrichées, une tâche longue et ardue car le territoire aborde la forêt boréale. En 1920, Debden est incorporé en village.
Terminus de la ligne de chemin de fer du « Canadian Pacific Railway » de la ligne de Meadow Lake et située sur la ligne du « Canadian National Railway » Debden, à prédominance francophone, doit quand même son nom à un petit village en Angleterre non loin de Londres.
La région est réputée pour l'agriculture, l'industrie forestière, la pêche, ses lacs et le gibier chassé en milieu naturel. La légende populaire du « lac du diable » vient des reflets du coucher du soleil sur le lac Morin. Le secteur autour de Debden est très pittoresque et favorable à la villégiature. Le golf, le hockey et le curling sont les sports saisonniers de la région comme un peu partout à travers la province.
Cette région inclue les villages de Léoville, Debden et de Victoire. À la fois lieu administratif et social, la communauté gravite autour du centre communautaire pour se divertir et pour les services communautaires. Debden possède une école d'immersion, une paroisse bilingue, un club d'aînés, une association régionale fransaskoise.
Zenon Park
Zenon Park, St Brieux, St Front, Périgord
Les racines généalogiques des habitants de Zenon Park se trouvent principalement dans les villes industrielles des états de la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis. Rapatriés vers le Canada au début du 20e siècle, ces Franco-Américains se sont construits une nouvelle vie en Saskatchewan et se joignent aux francophones de l'Ontario et du Québec, aux Métis et aux Européens qui se trouvent déjà dans la région. Le district inclut les villages de St-Brieux (de souche bretonne), St-Front, Arborfield, Veillardville et Périgord.
La caractéristique dominante de la population francophone de la région est sans doute l'esprit d'entreprise et de débrouillardise économique. Les entreprises Bourgeault de Saint-Brieux fabriquent et exportent de l'équipement agricole de pointe depuis plusieurs décennies. Dans les années 50, les francophones de Zenon Park ont développé le secteur de la culture, de la déshydratation et le l'exportation de la luzerne. Bien que la base de l'économie est l'agriculture, ceci ne limite en rien l'esprit d'entreprise dont font preuve les résidents. La production de miel, la transformation des grains organiques, les produits forestiers, la production d'herbes et d'épices et de graines de semences de plusieurs récoltes dont la luzerne font partie du paysage économique de cette région.
Le village de Zenon Park possède un centre communautaire francophone, une école fransaskoise et une paroisse française.
Moose Jaw
Le peuple Métis a joué un rôle capital dans l’établissement de Moose Jaw. En effet, avant la construction du chemin de fer, Xavier et Paul Denomie avaient établi la première structure à l’endroit qui deviendrait plus tard la ville de Moose Jaw. L’établissement a grandi et le chemin de fer est arrivé en 1883, faisant ainsi bénéficier le commerce. En 1882, le premier commerçant; Félix Plante, un canadien-français s’est établi à Moose Jaw. Après le passage des Métis, les catholiques francophones ont développé la ville grâce à l’instauration de missions : les paroisses se sont développées et des institutions d’enseignement ont été créées.
Aujourd’hui, la communauté francophone de Moose Jaw est très vivante. L’Association communautaire de Moose Jaw offre de nombreuses activités et des rassemblements en français. Selon le recensement de 2021, 1780 personnes peuvent parler le français à Moose Jaw.
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